Pour

une

IA

créatrice

Pour une IA créatrice :
L'IA dans le contexte de la création artistique

Regis Brasme, 2021

Abstract

Remerciements

Au crépuscule de trois années riches en apprentissages et en découvertes qui m’ont permis d’appréhender différemment le monde du design, je tiens sincèrement à remercier mes professeurs avec qui j’ai pu évoluer et me développer dans ma pratique. Un grand merci à eux pour leur disponibilité, leurs conseils et toute l’expérience qu’ils ont pu nous partager. Merci tout particulièrement à mon tuteur Kevin Vennitti et ma professeure Valentine Reynaud pour m’avoir accompagné dans mes réflexions et apporté un recul indispensable.

Merci à ma famille pour leur soutiens inconditionnel, leur attention particulière et leur aide. Merci également à mes amis qui m’ont fait grandir et su dissiper mes incertitudes dans les périodes de doutes.

+ Pôle Supérieur de Design, Lycée Léonard de Vinci
+ Promotion 2021-2022

Abstract

Introduction

I. Un simple outil créatif d'ordre mécanique ?

A. Une forme de créativité combinatoire

B. Aux limites de la création authentique

II. Vers une IA véritablement créatrice ?

A. Un procédé simplement imitatif ?

B. L’imprévisibilité et la collaboration au service de la création

Conclusion

Bibliographie

Annexes

Introduction 1. A. Une forme de créativité combinatoire 1. B. Aux limites de la création authentique 2. A. Un procédé simplement imitatif ? 2. B. L’imprévisibilité et la collaboration au service de la création Conclusion Bibliographie Annexes

Introduction

À l'heure où l’intelligence artificielle s'inscrit progressivement dans les domaines créatifs et artistiques, longtemps réservés à l’humain, l'émergence des contenus générés artificiellement tend à soulever de nouvelles questions concernant la place de l’Homme et le rapport de la machine à la création artistique.

En 2018, le portrait du collectif français Obvious "Edmond de Belamy" (fig. 6), première peinture générée par IA vendue aux enchères, crée la controverse au sein du monde de l'art¹. Généré automatiquement en se nourrissant des caractéristiques de portraits préexistants, ce tableau interroge alors la critique concernant la légitimité de son statut de création artistique. Ici, la notion de création fait référence à l'agir créateur propre à l'artiste donnant corps à son œuvre par une forme de transcendance énigmatique². De son côté, entraînée à reproduire de manière mimétique, l’IA se profile alors comme un système de raisonnement et de production mécanique aux résultats prévisibles et superficiels³. Associée à tort à l'intelligence humaine, la notion d'IA désigne un domaine de recherche visant à mettre en place des algorithmes capables de traiter des tâches humaines impliquant des processus complexes tels que l’apprentissage ou l’esprit critique, des outils au service de l'humain loin de la complète autonomie⁴.

Dans cette perspective, il n’est pas question pour l'intelligence artificielle de véritablement créer, mais de recombiner l’existant, faisant alors preuve d'une forme de créativité par sa capacité à recomposer de manière inédite⁶. Cependant, la réception auprès du public tend à brouiller la frontière entre simple génération algorithmique et œuvre d'art, notamment de par l'émergence récente de nouveaux marchés de l'art concentrés sur l'échange de productions numériques. Ainsi, en quoi l'intelligence artificielle peut-elle faire preuve d'un véritable pouvoir créateur, comparable à celui de l'artiste ?

Au travers de ce mémoire, en nous attachant à établir une distinction entre la créativité et la création artistique, nous questionnerons ainsi dans quelle mesure l’IA pourrait devenir réellement créatrice et se libérer de sa simple condition d’instrument. Au premier abord incompatible avec la notion de création authentique, l'œuvre d’art semblerait alors pouvoir s’affirmer comme le produit de la rencontre entre l’humain et l’intelligence artificielle. Dans un premier temps, nous interrogerons alors le potentiel créatif de la machine en le distinguant de la création artistique, tout d’abord en définissant la créativité dans le contexte de l'IA puis déterminant ses limites face à la véritable création. Par la suite, nous chercherons à déterminer, par l'expérimentation et la recherche, comment l'IA pourrait finalement acquérir un caractère véritablement créateur en mettant en évidence les caractéristiques révélant cette dimension artistique.

I. Un simple outil créatif d'ordre mécanique ?

A. Une forme de créativité combinatoire

L'intelligence artificielle est définie pour la première fois par Marvin Lee Minsky en 1956 lors d'une rencontre de scientifiques à Dartmouth aux États-Unis. Face à l'auditoire, il la décrit comme un programme informatique capable de traiter des tâches plus efficacement que les humains "dans la mesure où elles impliquent des processus mentaux de haut niveau comme l'apprentissage perceptuel, l'organisation de la mémoire et l'esprit critique"⁴. Aujourd'hui, le terme "intelligence artificielle" fait référence à un domaine de recherche (fig. 1) visant à l'automatisation des tâches par l'apprentissage machine, et ce en impliquant des processus mathématiques de haut niveau. Parmi ses champs d'études, les réseaux antagonistes génératifs, ou GAN, (fig. 2) constituent une famille d'algorithmes caractérisés par leur capacité à répliquer des données similaires mais distinctes en se basant sur un échantillon existant (fig. 3, fig. 4).

Génération automatique

Fig. 3 : L’IA génère mécaniquement des visuels basés sur le jeu de données initial. Le résultat est simplement une synthèse des données apprises par le modèle.

Ainsi, s'inscrivant peu à peu au sein des domaines créatifs, les GANs permettent, dans leur usage commun, de générer automatiquement des visuels à partir d'un jeu d'images du même genre. L’IA semble se positionner ici proche du mode de production industriel décrit par Alain, une machine bien réglée aboutissant à une forme d’œuvre mécanique préméditée dont l'idée précède l’exécution². L'algorithme est alors conçu et maîtrisé par l'Homme pour que les résultats correspondent à sa propre volonté. Dans ce contexte, l'université TU Delft, associée à Microsoft, dirige en 2017 le projet "The Next Rembrandt" (fig. 5) visant à entraîner une IA dans le but de produire une nouvelle peinture du maître. Pour l'Artiste Joseph Rabie, il ne s'agit alors en aucun cas d'art mais plutôt de science appliquée à haut niveau permettant simplement à un algorithme d'imiter le peintre³ (fig. 6).

D'après Sternberg et Lubart, la créativité se caractérise par la capacité à réaliser une production à la fois "nouvelle" et adaptée au contexte dans lequel elle intervient⁶. Claire-Ange Gintz, de son côté, précise la définition en la décrivant comme la faculté de construire un concept en effectuant la synthèse d'éléments déconstruits⁵. Travaillant à isoler les caractéristiques communes d'un jeu de données pour tenter de les réassembler de manière nouvelle et satisfaisante, l'IA semble alors, malgré un processus purement computationnel, faire preuve d'une forme de créativité combinatoire dans ses résultats. Ainsi, considérée le plus souvent comme un instrument au service de l'Homme, l'IA semble aujourd'hui endosser un rôle d'assistant créatif, fournissant une première base à partir de laquelle l'artiste ou le designer pourra exercer sa pratique (fig. 7, fig. 8). Cette vision purement technique de la machine semble alors s'opposer en tout point avec la véritable création.

Création assistée

Fig. 7 : L’artiste exploite l’IA en comme outil visant à lui fournir une base créative. Vision correspondant à celle de l'IA pour l'humain.

B. Aux limites de la création authentique

La création artistique est décrite par Alain comme un processus plaçant l'artiste au sein d'une forme de transcendance lui permettant de donner corps à son œuvre. À l'opposé de "l’œuvre mécanique" préméditée, l'idée vient à mesure qu'il donne forme à sa création, s'étonnant lui-même de ce qui naît de ses mains. L'inflexibilité matérielle et les autres contraintes de la matière lui offrent alors une liberté réelle et semble donner sens à la création, modelée par les expérimentations et les incertitudes de l'artiste². Cette définition insiste sur le caractère humain du processus, l'Homme semblant entretenir un rapport élémentaire à la création artistique. En effet, selon Sean Dorrance Kelly, la capacité de création authentique est une caractéristique humaine fondamentale déterminée par notre rapport sensible au monde et à notre environnement. La notion de création artistique, liée au sensible et à l'imprévisible, semble alors dépasser les simples compétences mécaniques ou techniques d'une machine⁷.

"Par le passé, les êtres humains ont attribué de grands pouvoirs et du génie même à des totems sans vie."⁷

La question du rapport de cette dernière à la véritable création est alors en cause. Au-delà de leur dimension mécanique, d'après le philosophe, les machines ne pourrons jamais dépasser les capacités créatrices humaines du fait de leur ancrage social. En considérant la forme de "créativité" des machines comme un substitut à celle de l'homme, elles finiraient inévitablement, selon lui, par nous sembler incompréhensiblement supérieures⁷.

"Pensez-vous que l'intelligence artificielle est capable de créer de la même manière qu'un humain ?"

"Pensez-vous que la production d'une intelligence artificielle à la même valeur que celle d'un humain ?"

Fig. 9 : Extrait d'une enquête (cf. annexes) menée auprès d'un échantillon hétérogène de personnes (105 participants) visant à déterminer la vision populaire portée autour de l'IA et de son rapport à l'expression artistique.

D'un point de vue de la réception, les productions réalisées par les machines seules tendent également à être perçues comme moins estimables que les créations humaines (fig. 9), notamment du fait de leur aspect reproductible. La perception de l'art étant celle de l'Homme, il est apprécié et appréciable subjectivement. En effet, selon Walter Benjamin, la possibilité de reproduire mécaniquement des œuvres d'art a modifié le "pacte originel" sur lequel reposait l'art par la perte de "l'aura", caractère véritable de l’œuvre, et de la sensation d'exclusivité procurée par la création authentique, passant d'artefacts d'admiration inestimables à reproductions bon marché⁸.

Dans ce contexte, l'IA, simple machine imitative, semble alors en opposition totale avec la notion de création artistique, authentique, propre de l'humain (fig. 10).

"La création et la perception de l'art sont objectives sur le plan technique, mais subjectives sur le plan de l'interprétation, de l'intention et du sens. L'IA peut créer un produit final similaire à celui d'un humain, mais avec une absence totale de processus mentaux humains."

Fig. 10 : Distinction entre l'art et la technique selon Flusser¹³, corrélé et contextualisé avec les notions de créativité combinatoire et la création authentique.

II. Vers une IA véritablement créatrice ?

A. Un procédé simplement imitatif ?

La question de la place de la machine hante le monde de l'art depuis le début de l'ère industrielle, prenant ses racines à une époque où l'émergence de moyens techniques nouveaux remet en question le travail des humains. Par peur d'être dépassé, la machine est rejetée, perçue parfois comme une concurrente à l'humain menant inévitablement à sa perte. Selon Picabia, à cette époque, l'appareil photo s'oppose alors en tout point au génie artistique de par l'écart de l'artiste vis-à-vis de l'élan créateur original, répliquant simplement la nature.¹⁵ Au milieu des années 50, Jean Tinguely met en place ses premières sculptures mécaniques articulées permettant de produire des peintures abstraites lorsqu'elle est actionnée par l'Homme (fig. 11). Ces installations invitent alors à questionner la rencontre humain-machine et à reconsidérer son statut, jusqu'alors celui de simple outil.⁹

"Ces dessins Méta-matics varient donc de deux manières différentes : selon la manipulation de la machine par le spectateur-participant et selon les hasards de son fonctionnement même.[...] L'artiste nous montre que l'œuvre d'art peut, en effet, être elle-même créatrice."⁹

Ces incertitudes semblent puiser aujourd'hui leur continuité dans le débat qui oppose l'IA à la création artistique. Comme l'appareil photo, l'ordinateur fournit une gamme de moyens reproductifs permettant générer des images multiples¹⁰, dont la qualité peut aujourd'hui tromper les experts. Tandis que Flusser oppose art et technique¹³, l'IA tend à remettre en question cette frontière alors que l'implication de la machine dans l'art semble être aujourd'hui plus dure à déceler (fig. 12). À l'opposé du mythe de l'artiste, la création humaine se profile peut-être elle aussi comme réassemblage constant de l'existant à la recherche de nouveauté, la création ex nihilo étant réservée à Dieu. Ainsi, le refus des historiens de l'art des productions impliquant l'IA semble reposer sur une idée vieillissante de l'artiste comme "unique lieu de création et de créativité"¹⁰.

Selon Mazzone et Elgammal, la dimension au premier abord simplement imitative de l'IA correspond à une vision restreinte où on ne considère que le résultat sans s'intéresser au processus qui y a abouti. Ce dernier tend alors à compliquer la distinction entre simple imitation et véritable création. Il est, pour eux, évident que les machines ne peuvent pas créer de la même manière qu'un humain car elles ne peuvent pas répliquer son expérience de vie. Néanmoins, même si le processus n'est pas le même que celui de l'artiste, cela ne devrait pas, selon eux, disqualifier les résultats de l'IA du titre de création artistique, émettant alors l'hypothèse que la rencontre entre l'humain et la machine (fig. 13) permettrais d'aboutir à une mise en commun des capacités, sans que l'IA supplante pour autant l'humain¹⁰.

B. L’imprévisibilité et la collaboration au service de la création

Selon Alain, l'imprévisibilité et la faculté de l'artiste à s'étonner lui-même est l'une des constantes fondamentales de la véritable création. Elle s'explique par la démarche expérimentale menée par l'artiste dont l'idée se forme à mesure qu'il crée². Du côté de la machine, Tinguely interrogeait déjà l'indétermination créatrice et la collaboration humain-machine au sein de ses Méta-matics (fig. 11) en jouant volontairement des limites mécaniques de ses assemblages⁹. Selon Simondon, c'est justement l'imprécision au cœur de la machine qui lui confère une forme de perfection mécanique¹¹.

"Le véritable perfectionnement des machines [...] correspond non pas à un accroissement de l'automatisme, mais au contraire au fait que le fonctionnement d'une machine recèle d'une certaine marge d'indétermination."¹¹

De la même manière, lorsque poussée à ses limites techniques, l'IA tend à produire des résultats surprenants aux déformations inattendues¹⁰. Pour Mazzone et Elgammal, le plus souvent, l'intention de l'artiste demeure absente de ces cas d'échec. Néanmoins, en repensant notre rapport à la machine et en cherchant à dépasser la vision simplement instrumentale de l'IA, l'artiste semble pouvoir lui donner un rôle nouveau au sein de la création artistique. D'après Simondon, l'Homme n'a pas pour rôle d'être le "surveillant d'un groupe d'esclave" mais plutôt celui de chef d'un orchestre qu'il dirige car lui aussi musicien¹¹. Peut-être alors la rencontre entre l'artiste et la machine décrite par Mazzone et Elgammal, caractérisée par l'intervention humaine, permettrai à l'IA de fonctionner de manière irrégulière et ainsi d'acquérir une forme d'indétermination créatrice. L'artiste ne serait plus "assisté" par l'IA mais bien en "partenariat"¹⁰ (fig. 14) avec, aboutissant à une forme de co-création imprévisible (fig. 15). Flusser s'accorde sur cette idée en reconnaissant de nouveaux genres d'actions permises par la machine qu'il considère comme des collaborations¹².

Co-création

Fig. 14 : Diagramme basé sur les schémas de A. Elgammal. L’artiste, intervenant à plusieurs niveaux du processus, agit en collaboration avec l’IA, dépassant sa simple instrumentalisation. Le résultat est alors le produit de la rencontre entre l'humain et la machine. Vision de l'IA avec l'humain.

En s'associant, les humains et les IA mettent en commun leurs capacités au service du processus de création pour permettre d'explorer des nouveaux possibles¹⁰. Selon Zylinska, il n'est pas question d'obtenir de l'aide mais bien de dépasser la notion humaine de création³. Ainsi, des artistes tels que Sougwen Chung exploitent l'indétermination de l'IA dans leur travail plastique. En faisant intervenir des IA au sein de dessins collaboratifs, elle la place sur un pied d'égalité avec l'humain, les deux parties agissantes dans un échange perpétuel (fig. 17) et donnant corps à des peintures surprenantes (fig. 16).

Fig. 17 : Schéma relationnel questionnant l’interaction entre l'artiste et l'IA.

D'après Roger Caillois, l'artiste ne fait que "suivre un instinct ou que laisser agir des forces qu'il ne contrôle pas". Ici, l'Homme ne maîtrise pas tous les tenant de l'IA et lui prodigue alors une forme de liberté au sein du processus de création¹⁴ (fig. 15, fig. 18). Ainsi, en collaborant avec l'Homme, l'IA semble peu à peu se libérer de son simple rôle d'outil pour endosser celui de médium¹⁰ voire d'artiste, faisant alors peut-être preuve d'un véritable pouvoir créateur de par l'imprévisibilité des productions et l'indétermination du processus provoquée par l'intervention humaine.

"Le meilleur résultat que nous puissions imaginer est un partenariat fructueux entre un artiste et un système d'IA créatif."

Mazzone et Elgammal, "Art, Creativity, and the Potential of Artificial Intelligence", 2019

Conclusion

Vectrice d'incertitudes, l'IA tend aujourd'hui requestionner la place de l'humain et de la machine dans les domaines créatifs en y bousculant notre perception. Au premier abord de nature purement mécanique et imitative, elle semble premièrement incompatible avec la véritable création, depuis toujours réservée à l'humain et empreinte d'une dimension mystique inexplicable. Ce nouveau moyen de reproduction, réassemblant l'existant, semble alors faire preuve d'une forme de créativité combinatoire dans les résultats, fournissant alors une première matière à l'artiste.

Néanmoins, en reconsidérant notre vision instrumentale de la machine, l'IA semble pouvoir adopter un rôle nouveau au sein du processus créateur. Cette approche tend à interroger notre rapport à la technologie, jusqu'à présent celui de l'asservissement. En collaborant avec la machine, l'humain semble pouvoir insuffler à l'IA, par son intervention, une nouvelle forme d'indétermination créatrice au sein du processus, auparavant d'une prévisibilité mécanique. Le résultat est alors celui d'une co-création humain-IA, réconciliant peut-être l'artiste et la machine. Ainsi, les deux parties mettent en commun leurs capacités initialement opposées au service de la création artistique.

L’IA semble renverser notre approche de la création et nous permet d’envisager de nouveaux possibles. En confrontant la véritable création, elle interroge la nature même de l'art et de ce qui fait de nous des êtres humains. Peut-être permettrait-elle alors à l’Homme, en agissant à ses côtés, de se préserver des comportements computationnels et de renouveler sa pratique créative. Nous pourrions alors imaginer son futur concret dans le monde design au sein duquel nous évoluerions main dans la main avec l'IA, peut-être même un nouveau métier consacré à la médiation entre les l'Homme et la machine, permettant d'envisager des perspectives créatrices nouvelles.

Bibliographie

  1. Bensamoun, A., "Ceci est… une œuvre d’art ! La question des créations générées par une intelligence artificielle", L'Observatoire n° 55 (2020)
  2. Alain, "Système des beaux-arts" (1920)
  3. Zylinska, J., "AI Art: Machine Visions and Warped Dreams" (2020)
  4. Minsky, M. L., Conférence à Dartmouth (1956)
  5. Gintz, C., "Créativité", Les concepts en sciences infirmières (2012)
  6. Sternberg, R. J., & Lubart, T. I., "Defying the crowd: Cultivating creativity in a culture of conformity" (1995)
  7. Kelly, S. D., "A philosopher argues that an AI can’t be an artist", MIT Technology Review (2019)
  8. Walter, B., "The Work of Art in the Age of Mechanical Reproduction", (1969)
  9. Rolez, A., "La métaphysique dans la sculpture de Jean Tinguely : mécanique, contradiction et métamorphose comme principes générateur" (2015)
  10. Mazzone, M., & Elgammal, A., "Art, Creativity, and the Potential of Artificial Intelligence" (2019)
  11. Simondon, G., "Du mode d'existence des objets techniques" (1958)
  12. Flusser, V., "Pour une philosophie de la photographie" (2000)
  13. Flusser, V., "Petite philosophie du design" (2002)
  14. Caillois, R., "Esthétique généralisée" (1962)
  15. Picabia, F., "How New York Looks to Me", The New York American Magazine (1913)

Annexes